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L'Escrime Artistique et de Spectacle

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1. Qu'est-ce que l'Escrime Artistique et de Spectacle ?

 

L'Escrime fait partie intégrante de notre Patrimoine et de notre Histoire, que ce soit comme moyen de se défendre ou en tant que discipline faisant partie de la bienséance et du savoir vivre au même titre que la danse, la musique, ou l'équitation.

 

L'Escrime Artistique et de Spectacle fait revivre la pratique de cette Escrime à travers toutes les époques, de l'antiquité au début du XXème siècle, en passant par le Grand Siècle et le Siècle des Lumières.

 

Ce n'est ni plus ni moins que l'escrime de cape et d'épée utilisée dans les films, les pièces de théâtre et les romans du même nom.

 

Les armes multiples et variées s’utilisent en fonction du siècle considéré : épée à deux mains, hache, fléau d’armes, dague, rapière, bâtons, canne, épée, fleuret, sabre…

 

L’Escrime Artistique et de Spectacle est un mélange d’activité sportive et de discipline artistique, où la dépense physique, très importante, côtoie allègrement le côté comédien, le tout incluant un aspect historique très prononcé. Ivanhoé, les Chevaliers de la Table Ronde, d’Artagnan, Lagardère, Fanfan la Tulipe….faisant partie de notre patrimoine culturel et historique !

 

2. Son évolution

 

Elément important de notre culture, notamment par la littérature où elle est fortement référencée (romans de cape et d'épée, pièces de théâtre), l'Escrime Artistique et de Spectacle est également un facteur de notre société où elle est grandement utilisée par les enfants pour agrémenter leurs jeux de génération en génération. Quelle "chère tête blonde" n'a jamais pris un bâton pour se battre en duel avec son camarade se prenant quelques instants pour d'Artagnan ou Zorro ?

 

La pratique de l'Escrime Artistique et de Spectacle existe depuis de nombreuses années par sa présence au cinéma et au théâtre.

 

Après avoir privilégiée le septième art, elle est sortie du grand écran pour aller vers le grand public.

 

Pratiquée tout d'abord par quelques Maîtres d'Armes divulguant leur savoir de façon confidentielle, particulièrement à un certain nombre de comédiens, elle s'est ouverte à la fin du vingtième siècle à tout pratiquant quel que soit son niveau.

 

3. L'implication de l'Académie d'Armes de France

 

Face à un engouement sans cesse croissant, l'Académie d'Armes de France a assumé, dès les années 1990, la divulgation de cette discipline, tant par la connaissance de ses Maîtres que par les actions entreprises, et a mis en place des structures de développement afin de formaliser sa pérennité aussi bien au niveau de son enseignement, de sa pratique, que de la compétition, par ::

 

  • l'organisation et l'encadrement de stages

  • la création de diplômes d'enseignants d'Escrime Artistique et de Spectacle (actuellement réservés aux Maîtres d'Armes)

  • la mise en place de niveau de pratiques : les Rapières

  • la mise en place de règles de sécurité

  • l'organisation des championnats de France et du Monde (1ère édition en l'an 2000) en relation avec l'Académie d'Armes Internationale.

 
4. Le rôle de la Fédération Française d’Escrime

 

A la suite des premiers championnats du Monde de l'an 2000 à Vichy, la Fédération Française d’Escrime s'est intéressée grandement à l'Escrime Artistique et de Spectacle, la considérant comme une discipline à part entière.

 

Ainsi, en relation avec l'Académie d'Armes de France elle a coordonné les actions visant à structurer sa pratique en créant en son sein une Commission Escrime Artistique Fédérale.

 

Cette commission a notamment pour but :

 

  • d'harmoniser et de contrôler les mesures de développement de la discipline,

  • de structurer les programmes de formation propre à son enseignement,

  • de participer à l’évolution des diplômes,

  • d'assurer la promotion de sa pratique (stages, championnats, supports techniques…),

  • de mettre en pratique les travaux entrepris par l'Académie d'Armes de France.

 

L'Escrime Artistique possède donc une structure nationale par le biais de la Fédération Française d’Escrime.

 

5. Sa pratique

 

L'Escrime Artistique et de Spectacle est ouverte aux hommes comme aux femmes, adultes et enfants. Il n'est pas utile d'avoir pratiqué l'Escrime Sportive pour débuter l'Escrime Artistique et de Spectacle.

 

Elle se pratique sans les protections habituelles de l'Escrime Sportive, avec de véritables armes, et les actions demandent une préparation importante et nécessitent de nombreuses répétitions, réclamant coordination, mémoire, maîtrise de soi, condition physique, déplacement dans l’espace, sens du spectacle, créativité.

 

Pour des raisons de sécurité, il est conseillé de faire commencer les débutants avec des bâtons ou des cannes, et d'équiper les plus jeunes avec des masques. Il appartient à l'enseignant d'adapter ces mesures en fonction du niveau de chaque pratiquant.

 

Son encadrement, son enseignement et sa pratique doivent se réaliser sous la direction d'un enseignant diplômé en Escrime Artistique et de Spectacle :

 

  • Diplômé Fédéral

Sous la responsabilité d'un diplômé d'État :

  • Animateur d'Escrime Artistique et de Spectacle

  • Éducateur d'Escrime Artistique et de Spectacle

 

  • Diplômé d'Etat

    • Moniteur d'Escrime Artistique et de Spectacle

    • Prévôt d'Escrime Artistique et de Spectacle

    • Maître d'Armes spécialisé en Escrime Artistique et de Spectacle

 

Se référer à l'onglet la profession pour plus de détail sur les diplômes.

 

Après un apprentissage de la technique, sous la direction de cet enseignant diplômé, nécessaire au maniement des différentes armes, les enchaînements se réalisent avec un partenaire, et non un adversaire.

 

Les deux pratiquants mettent au point d’un commun accord une série d’actions mélangeant attaques, parades, ripostes, déplacements, esquives…. Tous les coups sont donc prévus, et il s’agit pour chacun des deux bretteurs d’apprendre cette partition et de joindre le geste à la mémoire.

 

Ensuite, et après moult répétitions, ces enchaînements sont chorégraphiés, sous la direction de l'enseignant qualifié, au niveau de la mise en action (sécurité, crédibilité, intensité, vitesse), et de l'interprétation (changement de rythme, intention et émotion des personnages) afin de leur donner vie, les rendre réalistes et les inclure dans une mise en scène où peuvent même intervenir musique et dialogues en fonction du spectacle considéré.

 

Un duel fait donc l’objet d’un réglage minutieux où l’improvisation n’est pas de mise.

 

6. Les différents types de pratique

 

Il existe trois sortes de pratique d’Escrime Artistique et de Spectacle :

 

  • l’Escrime Artistique de loisir : elle permet au pratiquant d’apprendre la technique et la gestuelle et de créer des enchaînements avec son partenaire en salle d’armes. L’équipement nécessaire est constitué d’un tee-shirt, d’un pantalon de survêtement, de chaussures de sport. Cette pratique s’effectue dans une grande convivialité et est très riche en échange

 

  • l’Escrime Artistique de spectacle : il s’agit d’inclure des duels dans un scénario faisant l’objet d’une mise en scène le tout présenté au public au cours d’un spectacle. Chaque bretteur devra revêtir le costume adéquat à l’époque considérée. L’Escrime Artistique de spectacle nécessite une grande implication notamment au niveau des répétitions, mais procure des poussées d’adrénaline et des sensations merveilleuses et inoubliables sur scène.

 

  • L’Escrime Artistique de compétition : actuellement elle s'exerce sous forme de championnats de France et du Monde. Il s’agit de présenter face à un jury une prestation notée sur un aspect technique (maîtrise, virtuosité, sécurité) et un aspect artistique (mise en scène, costume, scénario), le tout dans un temps imparti. L’Escrime Artistique de compétition au niveau des championnats est source de grand stress et demande un bon niveau technique et artistique.

 

Afin de permettre à un plus grand nombre de pratiquants de pouvoir goûter à la compétition, la Fédération Française d'Escrime et l'Académie d’Armes de France sont en train de mettre au point un système de compétition pouvant être organisée au niveau régional, départemental, municipal, ou même d'un club.

 

7. L'assurance

 

La pratique de l’Escrime Artistique et de spectacle ne peut se faire que sous le couvert de la licence fédérale, ou d’une assurance couvrant la pratique de cette discipline. Pour l’Escrime Artistique de compétition la licence fédérale est obligatoire.

 

L'apprentissage de l'Escrime Artistique et de Spectacle s'effectue également par le biais de stages mis au point par la Fédération Française d'Escrime et l'Académie d’Armes de France. Les dates et lieux de ces stages sont disponibles sur le site de la Fédération Française d'Escrime ou auprès de l'Académie d'Armes de France.

 

8. Le matériel

 

Bien souvent les clubs ou associations prêtent le matériel pout les débutants. Mais très vite, le pratiquant est désireux de se procurer son propre matériel qu'il pourra trouver auprès de fournisseurs ou fabricants spécialisés.

 

Le coût varie selon les époques pratiquées et le type de matériel choisi. A titre d'exemple, le prix d'une rapière (épée du XVIIème siècle) débute aux alentours de 120 €.

 

Dans le cas d'une pratique d'Escrime Spectacle, il convient de rajouter l'achat d'un costume, dont le coût varie sensiblement selon qu'il est confectionné par une costumière ou acheter dans le commerce.

 

Pour tout renseignement sur les fournisseurs de matériel, vous pouvez consulter nos liens.

 
9. Les différentes armes selon les époques

 

L'Escrime Artistique couvre des époques très variées (de l'Antiquité au début du XXème siècle) au cours desquelles les techniques et les armes ont évoluées.

 

Au moyen-âge, les chevaliers (Ivanhoé, Lancelot) étaient habillés de métal, les fameuses armures, dans le but de se protéger des coups donnés par l'adversaire. Les armes étaient lourdes et les coups étaient d'une grande violence afin de percer "cette boîte de conserve" et de se débarrasser de ce qui se trouvait à l'intérieur. C'est l'époque des épées tenues à une main, à une main et demi, ou à deux mains, et des armes diverses et variées telles que la masse d'armes, le fléau d'armes, la hache, la hallebarde, et autres boucliers et écus.

 

Avec l'apparition des armes à feu, l'armure a petit à petit été abandonnée autorisant une plus grande liberté de mouvements. La position de garde a quelque peu changé, le corps, dépourvu de protection, ayant tendance à s'effacer face à l'adversaire afin de lui présenter le moins de surface possible. La main gantée de métal a fait place à une main gantée de cuir permettant une plus grande dextérité.

 

Parallèlement, les armes se sont allégées et affinées avec notamment l'apparition de la rapière (arme fétiche des Mousquetaires de Louis XIII), et l'utilisation de la dague, encore appelée "main gauche". L'emploi conjugué de ces deux armes était redoutable.

 

Le fleuret, arme d'étude très légère, a vu le jour sous le règne de Louis XIV. C'est également sous ce monarque que l'épée de cour est venue remplacer la rapière, et se développer de façon importante au cours des siècles suivants (Lagardère).

 

Le sabre (Zorro, Fanfan la Tulipe), quant à lui, apparut au début du XVIIIème siècle se consacra aux différents corps d'armées dans lesquels il est encore très attaché.

 

Cette évolution des armes à travers les âges brossée rapidement montre la grande richesse de l'Escrime Artistique qui offre un panel important de technique d'utilisation suivant l'époque pratiquée.

 

Pour plus d'informations, n'hésitez pas à consulter l'onglet sur l'histoire de l'escrime.

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